Pour le mois de mai de notre défi Paper lovers Project, Marie Skaya et moi, nous avons l’immense plaisir de collaborer avec une femme merveilleusement créative, passionnée du papier et du Japon, elle adore déchirer les papier, mélanger les textures, explorer differentes techniques pour ainsi créer un univers poétique très riche. Notre invité est : Noémie du compte Instagram @dame_oiselle.de.papier
Dans son compte vous pouvez apprecier la varieté des techniques et son approche “mixed media art” pour réunir la poésie, les carnets de voyages, l’origami, la broderie et plus.
Aujourd’hui dans la page consacrée à #PaperLoversProject, nous avons publié ces 2 tutorials, spécialement conçus pour les abonnés de la newsletter du défi, du coup allez vite à vous inscrire!. Et pour cette occassion, nous vous proposons son Portrait d’artiste :
Tout d’abord, peux-tu te présenter?
Noémie, 27ans, j’ai redécouvert ma créativité il y a 6ans maintenant. Grande férue de lecture j’ai d’abord tenu un blog de lecture pour me diriger quelques années plus tard vers la création. Herbier, petits papiers, crochet, couture, broderie, bref tout ce qui me faisait travailler les mains.
Quel est ton univers et processus créatif ?
Mon univers est un fameux mélange de choses futiles et poétiques. Il y a certains projets qui me demandent du temps, de la réflexion et puis d’autres qui apparaissent au saut du lit, comme une illumination. Je n’ai jamais deux fois la même façon de faire. J’aime ajouter la vie quotidienne et les petits bonheurs à mes créations. Qu’il y ait un écho aux jolies choses de la vie qu’on a tendance à oublier quelques fois. Les haïkus aident beaucoup à se rendre compte de tout cela puisque le haïku est une poésie de l’observation, il donne à voir la nature, à l’entendre, à la sentir. Le Japon est un pays très saisonnier, rythmé par les saisons pour les matsuri (festivals) ou la nourriture. Et j’ai appris avec les haïkus à mettre un peu plus de nature et de saisons dans mes créations. Être à l’écoute de ce que la nature a à nous apprendre.
Depuis quand tu t’es lancée comme entrepreneuse créative et lequel a été le déclic ?
Je crée depuis 6ans maintenant et à plusieurs reprises, j’ai voulu me lancer dans l’entreprenariat mais à chaque fois, ça devenait une contrainte. Je suis quelqu’un de très volubile dans mes créations. Je saute souvent du coq à l’âne, je peux passer du collage à l’écriture en 10minutes. Et surtout je suis mes envies. Cela m’a souvent posé un problème lorsque je partageais mes créations sur Instagram car je n’ai pas vraiment de fil conducteur sur mon feed. Tout se mélange selon mes lubies du moment. J’ai découvert le mot il y a peu : je suis multi potentielle. Aujourd’hui, la création fait partie intégrante de ma vie, elle n’est pas juste là pour occuper mes dimanches après-midi. Elle m’accompagne chaque jour. Et elle m’accompagnera dans mon projet de micro-ferme j’en suis sûre.
Quelles sont tes sources d’inspiration?
Tout ce que je fais, vois, entends, lis dans ma journée m’inspire. Le chant d’un oiseau, une photo de magazine, travailler la terre, une phrase dans un livre… tout ce à quoi je suis sensible. Les petites choses inutiles mais jolies, les fleurs, les souvenirs… Je fais des herbiers, des grannys squares, de la cuisine japonaise, de la broderie sashiko, du collage, du journaling..
Si tu étais une couleur, une chanson et un mot, qui serais-tu ?
Si j’étais une couleur, je serais le rose sans doute. Le rose pâle. De la douceur. Si j’étais une chanson, je serais l’album entier de Mogli, wanderer que je mets en route à chaque fois que je me mets à créer. Et enfin si j’étais un mot, je serais papillon, à voleter d’idées en idées.
Une astuce pour adapter tes compétences artistiques au thème du mois ?
Le haïku paraît facile comme cela, 8-15 mots qui se suivent et pourtant il faut bien les choisir. Ne pas chercher des mots compliqués, des figures de styles. Dites juste les choses comme vous les voyez ! Ce petit poème doit évoquer un moment, un instant T. Et vous rappeler de beaux souvenirs. Je ne suis pas toujours les règles (17 syllabes) mais je fais en sorte que ça me parle intuitivement, que ça me plaise. Il paraît que la contrainte stimule, moi elle a tendance à me bloquer. « Petits galets qui s’entrechoquent Clic clac Douceur du ruisseau » Je retouche rarement mes phrases. En général, elles apparaissent comme ça, juste en observant.
Merci infiniment Noémie pour nous offrir cet interview, qui nous invite à nous connecter avec notre enfant intérieur, d’assumer en confiance notre curiosité et integrer la créativité comme une partie fondamentale de notre quotidien. Des exemples comme le tien, nous parlent de ce qui est La créativité au féminin
Je vous invite à suivre Noémie, sur son compte Instagram .
J’espère que l’interview et conseils de Noémie vous motivent et inspirent pour continuer à stimuler votre potentiel créatif
Et pour être mieux accompagné dans votre projet créatif, abonnez-vous à la newsletter du défi. Le lien est juste au pie de cet article.
Bonne semaine créative!
Tatiana Ynés Martin
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